mardi 22 avril 2014

Comme une envie de défi!

Je viens de terminer mes études depuis une semaine. Et j’ai comme une envie de me lancer un défi pour marquer le coup en participant à un trail « court » (26km) tout près du lieu où j’ai grandi !



Finie la vie étudiante. Je me lance donc un défi sportif pour marquer le coup. Je vais préparer un trail. Je m’attends à boucler le parcours en 3h environ. Pour certains ce n’est rien, pour d’autres c’est une montagne. Moi ça me titille depuis longtemps. 



Même si je suis loin d’être novice en athlétisme ou en course à pied, je me suis toujours focalisée sur le demi-fond : le cross quand j’étais plus jeune et les épreuves sur piste les deux dernières années (après 4 années sans compétition, ni course officielle). Mes efforts en compétition dépassent rarement 30min de course l’hiver et 15min l’été !! L’année dernière par exemple, je ne courais que quelques minutes sur piste !!! OK j’avoue mes sorties longues le week-end durent 1h20-1h30 mais là c’est une autre façon d’aborder l’effort. J’ai toujours détesté les compétitions sur piste à cause de cet esprit « chrono » et puis on tourne en rond dans un stade. L’effort est certes très court mais ultra violent. Bref, ça n’a jamais été mon truc même si c’est indispensable pour progresser.

J’ai fait l’impasse sur les saisons sur piste étant jeune pour me consacrer au cross l’hiver. J’avoue avec du recul que cela m’a desservie et m’a empêchée de bien progresser mais bon, je ne me suis pas forcée à faire quelque chose que je n’aimais pas du tout (et qui me stressais). En partant vivre à l’étranger dans un pays tropical, je n’ai pas eu trop le choix. Je voulais continuer à courir mais je n’arrivai pas à courir plus de 20-30min à cause de la chaleur. Je me suis donc inscrite dans le club d’athlétisme de mon université. Je me suis retrouvée à faire du travail de VMA plusieurs fois par semaine, beaucoup de renforcement musculaire, du travail de vitesse. Et grâce à mon (super) coach, j’ai même appris à apprécier ce genre d’efforts très violents et cette ambiance particulière des compétitions. Mais ça j’en reparlerai dans un autre post. Bref, pendant deux années je me suis consacrée aux distances allant du 400m au 3000m. Je faisais même les relais sprint avec mon équipe ! 
J’ai ainsi comblé beaucoup des lacunes que je traînais jusqu’ici refusant de faire de la piste. J’ai surtout développé des capacités à supporter l’effort. Avec la chaleur, l’effort est décuplé. Et il n’y a rien de tel que de « s’infliger » une séance de fractionné sur piste pour se forger un mental de guerrière et une aptitude à supporter la souffrance. Je suis rentrée en France il y a quelque mois, et là sans trop comprendre le pourquoi du comment, tous les efforts me sont apparus plus supportables. Les jambes n’étaient plus alourdies par la chaleur. Mes poumons ne me brûlaient plus. J’ai effacé tous mes records personnels en quelques mois, avec une facilité qui je ne comprends toujours pas. Je réalise aisément les séances que je faisais si péniblement au Brésil et avec des temps mille fois meilleurs ! Bref, j’ai passé un cap cet hiver en rentrant en France. Je sais que c’est le travail sur piste qui me permet de progresser le plus et le plus vite. J’accepte maintenant et pire, je prends même du « plaisir » à effectuer de grosses séances de VMA. Mais je n’ai pas envie de continuer la compétition sur piste parce que ce n’est pas ce que je préfère… tout simplement ! Mais je vais continuer à m’entrainer dans cette arène.

Trail Femme

A la sortie de cet hiver, je me suis essayée aux trails très courts (distances inférieures à 15km) parce que c’est sur ce genre de format que j’ai le plus d’aptitudes pour laisser exprimer ma vitesse. Les essais sont concluants malgré une fatigue due à la fin de mes études qui m’aura valu d’être fragilisée par plusieurs virus à suite ! J’ai pourtant réalisé de belles performances. Sans m’y attendre. Et je me suis prise au jeu même si je ne suis pas non plus encore habituée à gérer ses efforts. Et je ne suis pas d’entrainement SPECIFIQUE : aïe aïe aïe. Résultats : j’ai gardé ma foulée de « pistarde » : une foulée aérienne, véloce et puissante au sol mais pas du tout économique. Ce genre de foulée c’est bien pour courir 10min à fond les ballons, mais pas pour des efforts prolongés !! Pioufff, y’a du boulot là-dessus ! Je ne suis pas non plus technique en descente. Je me fais doubler par tout le monde en descente parce que j’ai trop peur de tomber ! C’est rageant. J’ai de la chance, j’adore les côtes ! Plus il y en a et plus je m’éclate. Bon point pour moi. Autre point positif, je suis naturellement prudente. Je pars tranquillement. Je me connais bien. Je gère mon effort selon mes sensations… et je finis « fort ».
Et tout ça, dans les paysages magnifiques de ma région natale que j'affectionne tant. La Bretagne. 



Enfin… j’ai participé à des courses qui duraient moins d’1h30. Là je m’attaque à des distances, des types d’efforts que je ne connais pas. Je vais voir ce que ça va donner. Je ne vais pas y aller avec l’ambition de faire une performance mais juste de découvrir. Et je crois que ça, ça me plait. 

Découvrir de nouvelles limites, de nouvelles aptitudes.


Mais pour ça, une bonne préparation est obligatoire. Je garde mes 4 séances de course hebdomadaires. Je conserverai en plus ma séance de PPG/PPS mais je diminuerai d’intensité en fin de prépa pour ne pas accumuler de fatigue et de courbatures… Je me réserve également 1 ou 2 séances de sport « loisir » (natation, vélo, kayak, rando…), c’est-à-dire que je les pratique sans contrainte. Je privilégie les sports portés ou doux. Pas d’entrainement spécifique, pas de consigne particulière, pas d’intensité requise… juste pour le plaisir de se bouger! C’est bon pour éviter les blessures, ne pas tomber dans la routine de la course à pied et parce que ça me fait un bien fou de multiplier et diversifier les sports ! Et puis je continue les micro-séances quotidiennes de streching et de yoga pour être à l’écoute de mon corps et me sentir bien. Enfin, je m’accorde minimum un jour de repos par semaine. Deux si besoin. Je ne cours pas le jour qui suit une séance de VMA, de fartlek ou une sortie de plus de 2 heures. Au final la seule grande différence par rapport à mes entrainements actuellement, ce sont les sorties (très) longues.

Voici comment mon plan d’entrainement se compose pour les prochaines semaines.





Je partagerai avec vous sur ce blog le temps de cet entrainement chaque semaine ma préparation à ce challenge : mes sensations, mes humeurs, les motivations ou coups de moins bien, les plus beaux coins visités à pieds.

Et vous quel est votre prochain défi?

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