Je souhaitais partager avec vous un article sur un sujet dont on parle peu mais qui peut toucher toutes les sportives, amatrices ou compétitrices dès lors que l’on pratique de manière intensive un sport. Il s’agit de la Triade de la Sportive.
Je regarde comme beaucoup
d’entre nous la tendance « Fit » au féminin se développer en France.
Je trouve super qu’enfin la femme trouve sa place dans le sport et
qu’elle utilise celui-ci pour se sentir mieux au quotidien.
C’est dans ce cas que l’on risque d’être
victime de la triade de l’athlète féminine. C’est un état qui affecte les
jeunes filles et les femmes pratiquant tous types de sport. Elle a pour conséquences
bon nombre d’ennuis de santé, dont les plus importants sont le dérèglement
d’habitudes alimentaires,
l’aménorrhée et l’ostéoporose. Comme je ne suis pas une
professionnelle de la santé, je vais me contenter de diffuser cet article qui
en parle très bien, à retrouver ici [Source : écrit par le comité
éditorial Giphar, 21/11/2012].
« Les femmes pratiquant une activité sportive intense
peuvent être victime de la triade de l'athlète féminine. Quels sont les
symptômes et comment la prévenir ?
Les symptômes de la
triade de la sportive
Cette triade est définie par une
aménorrhée (disparition des règles
pendant trois mois consécutifs), des troubles du
comportement alimentaire et une déminéralisation
des os chez les femmes pratiquant une
activité sportive importante.
Il est démontré depuis longtemps que les activités sportives avec
impacts au sol (footing, tennis, basket,
football...) augmentent la densité osseuse de 50 à 20 %
chez un sportif par rapport à un non
sportif.
Or, chez les sportives cherchant à
contrôler leur poids et leur matière grasse,
c'est le contraire qui se passe. En effet, ces personnes diminuent leurs
apports énergétiques et par conséquent leur apport en
macro et micronutriments comme le calcium. Cela est aggravé part des troubles du comportement alimentaire
comme les alternances boulimie/anorexie, des vomissements, des phobies
alimentaires...
Cette augmentation des dépenses énergétiques (par la pratique d'activités physiques) associée à une diminution
des apports entraîne une baisse de la
disponibilité énergétique ainsi qu'un désordre
endocrinien. Ce désordre est caractérisé
par une baisse de l'hormone lutéinisante (responsable en partie du cycle
menstruel) débouchant sur une aménorrhée très rapidement. Cette dernière s'installe d'autant plus vite que la matière
grasse chez la femme passe en dessous de 15 à 20 % de la masse corporelle.
Triade de la sportive :
les pathologies
Les conséquences
pathologiques sont
nombreuses :
·
Fractures de stress, plus particulièrement au niveau des
hanches et de la colonne vertébrale, dues à la baisse de minéralisation des os
·
Les troubles du comportement alimentaire, entraine des blessures musculaires (claquage,
contracture), tendineuse (tendinite),
une anémie et
donc une grosse fatigue, des troubles psychiques voire des troubles cardiaques,
·
L'aménorrhée, se traduit à la longue par une baisse
de la fécondité, une baisse de la masse osseuse et une augmentation du
mauvais cholestérol.
Prévention de la triade
de la sportive
Comment prévenir tout cela ? Tout d'abord,
faire preuve de bon sens, les excès ne sont
jamais bons que cela soit dans un sens ou dans l'autre : ne pas faire de sport
ou trop en faire n'est pas idéal, idem pour l'alimentation trop manger ou pas
assez manger par rapport à ses besoins est néfaste pour la santé.
Mesdames, faites donc attention, mangez
suffisamment de produits laitiers pour le calcium, de féculents pour l'énergie et un peu de graisses pour vos réserves pour éviter tous ces
soucis.
On recommande aussi à l'entourage
d'être très vigilant et ne pas hésiter à prévenir un médecin, pharmacien, ou
diététicien en cas de doute. »
Personnellement, je pratique le sport de manière
intensive (6 séances de sport hebdomadaires même s’elles sont courtes). Je le sais et je fais très
attention en conséquence. J’ai arrêté le sport intensif pendant les 4 premières
années de mes études parce que je n’avais plus de motivation. J’étais trop fatiguée ; ça ne collait pas avec les
efforts demandés par mes études mais aussi parce que j’étais trop
anémiée.
Je n’ai jamais regretté de m'être arrêtée si longtemps.
J’ai conscience «d’avoir perdu beaucoup» de temps en termes de progression par
rapport à mes concurrentes en compétitions. Quand je vois comment elles ont
progressé et que moi j’ai au contraire régressé, parfois ça me démoralise !
Mais aucun regret. J’en avais besoin. Mon corps avait besoin de se reposer.
Et d’ailleurs je prenais beaucoup de plaisir à ne faire que trois ou quatre
petits footings chaque semaine au feeling. Juste en écoutant les sensations. Au final, je suis convaincue de ne pas
avoir tant régressé; c’est juste que ma progression évolue différemment. Alors oui aujourd’hui mes chronos
sont ridicules
par rapport à ceux des anciennes copines de club. Oui je ne sais plus
souffrir autant qu’elles.
Oui je ne suis pas aussi affûtée et musclée que les autres. Mais au moins, j’ai
laissé mon corps souffler et je me suis refaite une santé. J’aborde
différemment l’entrainement.
J’ai supprimé certaines séances d'athlé et je les ai remplacées par des séances « loisirs »
avec d’autres sports où je fais ce qui me plait. Le but étant de bouger et
se faire plaisir sans taper dans les réserves. Je suis prudente. Je n’attends
pas la blessure
pour me reposer. J’écoute mes sensations. Dès que les premiers
symptômes
précédant une blessure apparaissent, j’en parle au coach pour réaménager
le plan d’entrainement.
Je zappe la course pour ne faire que des sports doux ou portés le temps de
récupérer. Quand j’ai une période de stress due au travail par exemple, je rééquilibre également mes entraînements pour ne pas
accumuler encore plus de fatigue. Enfin, je porte une attention particulière à mon
alimentation.
Je fais beaucoup de sport. Je dois donc manger en conséquence pour apporter
assez d’éléments nutritifs (de qualité) à mon corps. Je ne suis jamais
dans la restriction alimentaire parce que ça me fatigue trop.
Le sport fait partie intégrante de ma vie mais il ne
doit pas « pourrir » ma vie non plus. J’ai d’autres activités (vie
sociale, professionnelle, loisirs…) et je trouverai bien dommage que cette
passion n’entache le reste.



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