C’est le printemps, les jours rallongent, les
températures remontent et on est pris par un regain d’énergie. Alors enfilez
vos baskets, je vous donne les bases de l’entraînement pour progresser efficacement.

Pour les débutantes, le meilleur est de commencer par se familiariser avec la course avec de simples footings de 20min en alternant marche et course si besoin puis 30min 2 fois par semaine. Lorsque vous n’éprouvez plus de difficulté à courir 2 ou 3 fois par semaine 40 min, alors vous pouvez commencer un entrainement plus structuré. L’avantage du running c’est que l’on progresse très vite. En quelques mois, on fait d’énormes progrès. Alors persistez. Et surtout courez avec plaisir sinon vous risquez d’être écœurée par le sport. Ce n’est pas l’objectif ! Ne vous infligez pas un entrainement de championnes. Ne commencez pas avec des allures trop élevées (il faut que vous puissiez tenir une brève conversation durant l’effort)… bref soyez patiente et vous verrez que vous progresserez sans brûler les étapes. Pas de risques d’abandonner la pratique du sport ou de se blesser. N’hésitez pas à motiver d’autres copines qui ont le même niveau, à vous inscrire à une course féminine de 5km ou 6km quelques mois plus tard pour vous donner un objectif et s’y tenir. N’ayez pas peur de vous lancer, il faut toujours commencer par le début de l’échelle avant de gravir les marches les unes après les autres. Il n’y a aucune honte ou gène à avoir de se faire plaisir en faisant du sport, de prendre l’air en courant ou de se défouler avant d’aller au resto avec les amis. Les gens ne sont pas là pour vous juger. Et encore moins les sportifs qui en général sont plutôt bons joueurs et apprécient que leur sport soit accessible à tous ! Lancez-vous et une fois que serez plus à l’aise, vous pourrez suivre l’entrainement ci-dessous.
Pour celles d’entre nous qui ont un niveau intermédiaire, voici les séances types qui vont vous permettre de progresser et de passer un cap. Vous savez ce cap de la novice en sport à la nana sportive (sans parler de pro évidemment)!
Pour commencer, vous devez savoir les essentiels de la
course. Que ce soit de l’athlétisme sur piste, des courses sur route, du trail,
des marathons, de 1500m ou autre… on fait tous la même chose (poser un pied
devant l’autre et avancer le plus vite possible !). Les
séances de base de toutes ces disciplines sont les mêmes.
Seuls vont changer la durée d’effort, le nombre de répétitions, l’importance
accordée à un type d’effort selon la discipline choisie.
Comme je l’avais déjà expliqué l’entrainement se
construit autour de cycles de 4 semaines
où l’entrainement monte crescendo
en intensité sur 3 semaines avant de redescendre la dernière semaine pour assimiler les efforts de la troisième semaine. Au bout de la
dernière semaine de son cycle, on participe à une compétition si on le souhaite
ou alors on se repose !
Ne vous contentez plus de faire seulement des
footings. Alternez avec des entrainements plus spécifiques. Vous allez voir, vous allez y prendre goût. Il
existe une diversité incroyable d’entrainements à se concocter. Pour ma part
mon entrainement se divise en plusieurs séances types (sur plusieurs
semaines évidemment):
- Les sorties longues
- Les séances de fractionné ou de fartlek
- Les séances de préparation physique générale et/ ou travail plyométrique
- Le travail en côte et / ou dans les escaliers
- Le travail de foulées
- Les footings de récupération
Késako tous ces termes techniques ?!? Pas de panique, une fois qu’on vous aura tout
expliqué. Vous verrez que ce n’est pas si compliqué !
Les sorties longues servent
à améliorer l’endurance. Comme leur nom l’indique, ce sont des sorties running longues
d’au moins 40 min. En général, elle dure les trois
quarts du temps que vous allez réaliser pour une
course. Par exemple, vous préparez un 10km en 1h. Vos sorties longues seront donc de 45min. Vous préparez un semi-marathon en 2h15, vos sorties longues seront d’une 1h40 environ. N’allez pas croire que quelqu’un qui prépare
un marathon va courir des marathons toutes les semaines ! Ce sont des
séances où vous devez être à l’aise au moins jusque la moitié de
l’effort.
Le fractionné : c’est
le mot à la mode mais on ne sait pas trop ce qu’il signifie. Il s’agit de fractionner
l’effort en le divisant entre période
d’effort intense et période de repos. Le fractionné peut s’effectuer en
temps ou en distance.
Par exemple : courir des 400m avec 100m de récupération ou alors courir 45
secondes puis récupérer pendant 30 secondes. Le temps de repos est égal ou inférieur au temps d’effort.
La récupération se fait soit en marchant
(on parle dans ce cas de récupération passive) soit en trottinant tout doucement (on parle de récupération
active). Ces efforts sont répétés en séries.
Il faut alterner fractionnés courts
(temps d’effort inférieur à la minute) et fractionnés plus longs pour un entrainement complet. Plus le temps d’effort
sera court, plus vous devrez aller
vite ! Le but est d’aller toujours à la
même vitesse durant les périodes d’effort.
Exemple de fractionné court, le fameux fractionné
30/30 : pendant 5 min, alterner 30
secondes très rapide et 30 secondes de récupération.
Exemple de fractionné long : faites
une série de 5*3min/1min30… traduction : une série de 5 fois 3 min soutenues
suivie d’1min30 de récupération.
On préfère effectuer ce type de séances
sur des parcours plats voire des pistes d’athlé pour
bénéficier du marquage au sol. Ces séances sont très exigeantes. Elles
demandent beaucoup d’énergie, alors on consacre un
jour de repos après une séance de fractionné.
Note : on commence toujours une séance de fractionné par un footing d’échauffement et on termine par un retour au calme, c’est-à-dire un footing de 10 min.
Note : on commence toujours une séance de fractionné par un footing d’échauffement et on termine par un retour au calme, c’est-à-dire un footing de 10 min.
Le fartleck :
c’est la version « nature » du fractionné. On joue avec le terrain. Par exemple on
fait 4 fois 2min rapide/2min lente… même s’il y a une énorme côte durant la
période rapide, que le parcours est parsemé de racines et de virages serrés ou
qu’il y a une descente dans la partie récup’ et qu’on a qu’une envie c’est de
la dévaler à toute vitesse.
Les séances de préparation physique générale : aussi appelées PPG.
Ce sont des séances composées de gainage,
de musculation, d’abdos,
de pompes, de fentes,
de corde à sauter… C’est un travail important pour limiter le risque de
blessures et pour améliorer sa foulée qu’on a tendance à trop souvent oublier
malheureusement ! On consacre 30 min par semaine à ce genre de séance !
Le travail plyométrique :
son nom est aussi douloureux que les exercices qui la composent… C’est le genre
de séance après lesquelles on n’arrive plus tout à fait à marcher !
Pourtant, elles sont super efficaces pour travailler la puissance, l’amplitude
de la foulée et se muscler.
On enchaîne par exemple 3 séries de
chacun des exercices suivants :
15 fentes sautées
15 burpees
10
ou 20m de saut de grenouille :
on commence accroupie puis on saute le plus haut et le plus loin possible en
s’aidant de ses bras. On atterri accroupie de nouveau.
10
ou 20m en marche de canard (c’est très imagé tout ça ! ok on
parait ridicule donc on choisit un coin discret mais c’est tellement efficace
que le jeu en vaut la chandelle !) : accroupie, on essaye de marcher
en baissant son fessier le plus proche du sol. On tend bien sa jambe devant
avant de rapporter par le coté la jambe qui était derrière.
Si vous êtes en forme, récupérez 5 min
et refaite une deuxième série ! Comme toujours, on fait un footing
d’échauffement et un de récupération.
![]() |
| Fentes sautées |
![]() |
| Burpee |
Le travail en côte :
on choisit une côte de 50 à 100m
(avec une inclinaison moyenne) et on la monte à différente allure. On récupère
en descente. Par exemple : on peut faire la
côte 3 fois en montées de genou puis 3 fois en talon-fesse et enfin 3 fois en
sprint.
Le travail en escalier :
très efficace pour se muscler et gagner en dynamisme. Les types d’exercices sont infinis. On monte 10 ou
20 marches le plus rapidement possible. Puis on monte ces marches en montant le
plus haut possible les genoux et en forçant sur les bras (ils doivent former un angle à 90°). Puis on monte les marches 2 par 2 en atterrissant
quasiment accroupie. Après on peut faire 10 marches à cloche pied sur le pied
droit puis sur le pied gauche….
Le travail de foulées :
c’est ce qu’on appelle les gammes. Rappelez-vous de vos cours d’EPS du collège. Talons-Fesses, montées de genou, pas chassés, foulées bondissantes (imaginez-vous bondir comme un astronaute !)… Le
travail de foulée peut être fait à chaque échauffement. Il est indispensable ! Pas de panique, si on
vous regarde dans le parc faire vos gammes, c’est parce qu’on vous admire, pas parce
que vous avez l’air ridicule. De toute façon, si vous voulez courir un 10km en
dessous de 50 min ou un semi en dessous 1h50, vas falloir vous y mettre sérieusement !
Les footings de récupération :
trop souvent confondus avec les sorties longues, ils sont
pourtant très importants dans une préparation. Ce sont des footings de 20
à 40min que l’on fait le lendemain ou le surlendemain d’une grosse séance (type fractionné ou travail plyométrique). Ils
permettent de «dérouiller» nos muscles, de les réactiver, de
chasser les courbatures… Ils se font très tranquillement. Vous ne devez pas
être essoufflée quand vous avez terminé. Par exemple si
vous avez l’habitude de courir à 9km/h
(ou 6min40 au kilomètre), courez vos footing de récupération à 6
ou 7 km/h (soit 8min30/km voire plus). Ce n’est
parce que vous courez un footing à une vitesse de 7km/h que vous ne serez pas
capable de boucler un 10km en moins d’une heure ! Même les championnes
font des footings très lents (tout est relatif hein, ce qui est lent pour
elles, peut vous paraitre rapide… mais chacun son niveau !).
Avec ça vous n’avez plus
d’excuse pour ne pas vous y mettre vous aussi et
vraiment progresser !
Pour une personne avec un niveau
intermédiaire qui cherche à progresser (et donc courir vite sans avoir mal…
quelle délicieuse sensation !) il faut programmer ces séances en combinant
les différents types d'entraînements.
Je vous montre un exemple de programme dans un prochain article que je publierai cette semaine. Ce sera un programme de 4 semaines à renouveler autant de fois que vous le souhaitez. Vous pourrez varrier les distances et les temps pour préparer une course de petites distances telles qu’un 10km ou un trail de 15km. Oui oui vous pouvez le faire ! Si vous réussissez à courir 40 min, vous pouvez courir un 10km !
Bonne semaine sportive à toutes!




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